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Campagne du Soldat Pierre JARROT.

319ème Régiment d'Infanterie.






Pierre JARROT est appelé à l'activité le 1er octobre 1907. Arrivé ce même jour au 20éme Régiment de Dragons.

Il est mis en disponibilité le 25 septembre 1909.

Il fait deux périodes, la première au 20ème Régiment de Dragons du 24 février au 18 mars 1911, la seconde au 12ème Escadron du Train du 23 mai au 8 juin 1914.


Il est rappelé le er août 1914 et arrive au 12ème Escadron de Train le 3 août 1914.


Embarquement à Limoges le 22 août 1914 ; débarquement à Challeranges et Autry (Ardennes). Le 29 août, ces unités cantonnent à Vadenay, à Mourmelon-le-Grand (camp de Châlons). Départ le 5 septembre pour Crépy et Brienne-le-Château. Ravitaillement du 21ème corps à Dampierre-leChâteau le 10 septembre 1914.

Elle opère ensuite dans la région de Châlons-sur-Marne du 14 septembre au 4 novembre 1914. Le 31 janvier 1915, elle est mise à la disposition du 17ème corps d'armée. Cantonnement à SommeSuippes jusqu'au 15 mars 1917.

Du 16 mars au 23 avril, la compagnie est employée au service de l'intendance de la place de Châlons-sur-Marne. Un fort détachement est mis à la disposition du 1er corps d'armée colonial le 24 avril ; il rejoint la compagnie le 1er juin. Les 10, 11 et 25 juillet, trois détachements sont mis à la disposition des 2ème corps d'armée colonial, 60ème division d'infanterie, 1er corps d'armée colonial.

Du 23 août au 1er septembre 1915, la compagnie est reconstituée au moyen de chevaux et de voitures achetés dans le département de l'Aube. Le 19 septembre elle est désignée pour former un convoi d'eau d'armée. Cantonnement à Kouvercy et Cuperly (camp de Châlons).



Pierre JARRAUD passe au 108ème Régiment d'Infanterie le 1er octobre 1915.



Depuis le 19 juillet 1915, le 108ème Régiment d'Infanterie était engagé dans la campagne d'Artois. Le 26 septembre tous ses éléments ont été dirigés au nord de la route de Neuville les Tilleuls pour attaquer la tranchée des Cinq Saules.

La résistance allemande avait été plus forte qu'il était permis de le penser. Aussi, le Commandement arrêtait-il toute opération offensive et le régiment allait cantonner, le 28, à Agnez-les-Duisans, le 29, à Noyelle-Vion, le 2 octobre à Grand- Rullecourt et Ayesnes-le-Comte.

C'est le 6 octobre que le 108ème remonte dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast, qu'il ne quittera que le 15 mars 1916. Il faut se résignera l'évidence: la guerre de position, la guerre de siège s'installe, la guerre de mines va battre son plein, l'hiver vient.

Durant des jours, français et allemands se disputent à la grenade l'accès d'un boyau, séparés seulement par une pile de sacs à terre, les cadavres des défenseurs viennent étayer un à un la pile sanglante. Ailleurs, les lourds projectiles à ailettes des minenwerfer cheminent à grand bruit dans l'air et ravagent nos tranchées.

La nuit, dans le grand silence, dans le bruit des explosions, les soldats écoutent, l'oreille collée au sol, sonner le pic des sapeurs ennemis, ou bien, attendant que les nôtres aient achevé de tramer leurs réseaux, comptent les heures et les minutes. Chemin de Neuville la Folie, B4, B6, dix fois perdus, dix fois reconquis : c'est en ces entonnoirs sacrés, aux noms déj lointains, que nos soldats sont devenus pionniers et mineurs



Pierre JARRAUD passe au 319ème Régiment d'Infanterie le 11 novembre 1915.



Le 25 septembre 1915, la 53ème division étant mise à la disposition du 11ème corps d'armée, le 319ème qui a campé deux nuits dans des sapinières, à Saint-Jean-sur-Tourbe, prend part à l'attaque des positions allemandes de Tahure.

Pendant la journée du 25, le 319ème est en réserve et prend position en avant de Mesnil-les-Hurlus. Les positions de première ligne des Allemands sont enlevées, il faut exploiter le succès. Dès le 26 au matin, le régiment entre en action. Le 28, il s'empare des positions au sud de la butte de Tahure, après plusieurs assauts furieux et, malgré les violents bombardements, le lendemain, il fortifie ses positions. Une violente attaque du 319ème menée par cinq compagnies, est arrêtée par les feux de mitrailleuses ennemies. Après quelques jours de repos le régiment renouvelle ses attaques et réussit à prendre pied sur la bulte de Tahure, malgré les difficultés sans nombre. Mais l'ennemi a déjà rassemblé des forces importantes; il a une artillerie puissante.

Le 319ème remonte plusieurs attaques pour dégager la butte de Tahure, mais il s'épuise bientôt et est relevé le 16 octobre. Après un repos de quelques jours dans les sapinières de Somme-sur-Tourbe, il passe plusieurs journées à Givry-en-Argonne, il est embarqué en chemin de fer, le 23 octobre, pour Longpont, près de VillersCotterets, va cantonner à Cœuvres.



Estrées - juillet 1916.


Après avoir tenu le secteur de Quennevières de février à avril 1916, le 319ème quitte ces parages le 27 avril et vient se reposer au sud de la forêt de Compiègne, à Saint-Sauveur et à Saintines. Il y reste quelques jours, change de cantonnement, se transporte par voie de terre à l'ouest de Montdidier, à Mesnil-SaintGeorges.

Le 319ème se rend à pied de la région d'Harbonnières à Framerville, où il cantonne du 19 juin au 1er juillet. C'est le moment de préparation intensive, de travaux poussés activement. Le régiment travaille sans relâche dans la zone de Foucaucourt, d'où doit partir l'attaque sur Estrées, face à Péronne. Corvées de travailleurs pour les réseaux, les tranchées, les boyaux d'accès et d'évacuation, corvées de transport pour l'artillerie, pour le génie.

Le 1er juillet 1916, les forces franco-anglaises attaquent les positions allemandes au nord et au sud de Péronne. Les 1er et 2 juillet, le 319ème est réserve et n'a pas à intervenir. Mais, le 3 juillet, il quitte Framerville et, par Foueaucourt, relève en première ligne un régiment de la 61ème D. I. sur le terrain conquis entre Fay et Soyecourt, à la lisière d'un bois dénommé « bois du Satyre ». Le 4 juillet, la mission d'attaquer le village d'Estrées et les positions ennemies environnantes est donnée. Une première patrouille de la 21ème compagnie du régiment ramène deux prisonniers du nord d'Estrées.

Deux bataillons sont en ligne. A 16 heures, l'attaque est déclenchée : Estrées est enlevé. La 18ème compagnie en combattant dans le cimetière, à l'ouest d'Estrées, fait, à elle seule 200 prisonniers, dont 5 officiers, et prend deux mitrailleuses. Nos pertes sont minimes. Une contre-attaque, faite par les Allemands le lendemain, est repoussée dans Estrées.

Mais les succès d'Estrées et la brillante avance jusqu'à la Maisonnette, sur la rive de la Somme, face à Péronne, sont arrêtés, car l'attaque anglaise n'a pas donné tous les résultats attendus. Il faut donc rester sur les positions conquises en attendant le mouvement par le nord.

Du 3 juillet au 6 août 1916, le 319ème reste dans le secteur d'Estrées-Foucaucourt. tantôt en première ligne, tantôt en deuxième ligne. Il fait plusieurs attaques, en particulier à l'ouest d'Estrées, sur un boyau dit « Boyau d'Estrées », qui passe de mains en mains et nécessite des combats meurtriers à la grenade.



Pierre JARRAUD est blessé le 16 juillet 1916 à Estrées dans la Somme.

Plaie pénétrante à la main droite par éclats d'obus.

Il retourne au corps le 11 août 1916 et intègre la 23ème Compagnie.



Après ce dur mois de luttes ardentes, le 319ème se reforme pendant plusieurs jours à l'arrière du front, à Wiencourt, puis est embarqué en camions-autos et vient cantonner à l'ouest de Montdidier, à Roquencourt, où il reste jusqu'au 15 août 1916. Le 319e vient alors cantonner dans la région de. Crépy-en-Valois, où il est amené par chemin de fer. Il reste dans cette région jusqu'au 28 août.

Le régiment vient, à l'est de Compiègne, tenir sur le front le secteur au nord d'Attichy et de Bitry. Il restera dans ce secteur jusqu'au 13 décembre 1916.



Moy - avril 1917.


Après avoir talonné, clans la forêt de Coucy, le Boché, qui évacue Somme et Oise, pour raccourcir son front et occuper la fameuse ligne Hindenbourg préparée d'avance, la 53ème D. I. est relevée, le 29 mars au soir, et vient bivouaquer aux environs de Chauny jusqu'au 2 avril.

Là, la IIème armée monte une attaque entre la Somme et l'Oise, de Saint-Quentin au village de Moy. Il faut se rendre compte de la solidité de la ligne Hindenburg. Le 6ème bataillon est chargé d'enlever le village de Moy, sur la rive de l'Oise. Le 3 avril, deux compagnies se lancent à l'assaut, dans la nuit, le village est enlevé ainsi que les hauteurs voisines.



Le chemin des Oaxes - août 1917 à mai 1918.


Après une période d'instruction à l'est de Montdidier, le 319ème est embarqué en chemin de. fer le 17 août 1917 et transporté à Fismcs, où il cantonne quelques jours. Le 16 août 1917, il prend position au Chemin-des-Dames, à l'est de Braye-en-Laonnois. Le secteur est violemment bombardé par l'artillerie ennemie. Les positions allemandes dominent les positions françaises. L'offensive du 16 avril a amené les premières lignes sur le versant sud du plateau des Dames. Il faut tenir cette position difficile et périlleuse, il faudra l'organiser et la défendre. La position sera défendue, organisée et de nombreux coups de main montreront notre supériorité à l'adversaire.

Le 319ème tient le secteur de Braye-en-Laonnois jusqu'au 10 septembre 1917. Il est relevé jusqu'au 13 octobre 1917 pour aller se reposer au sud de Château-Thierry, dans la région de Condéen-Brie.






Le 29 octobre 1917 le décès de Pierre JARRAUD est constaté à Verneuil Courtonne dans l'Aisne.

Cité à l'honneur du régiment, brave soldat blessé à Estrées en accomplissant vaillamment son devoir.